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[PORTRAIT] J.-M. POULLE, ingénieur, entrepreneur culturel et maire adjoint !
- Vous avez été diplômé de l’ESTACA en 2005, quels souvenirs en gardez-vous ?
Je garde de l’ESTACA de très bons souvenirs. Il faut dire que c’est une école de passionné.es qui a toujours su « spécialiser » son approche pédagogique pour plonger directement les étudiant.es sur les questions de mobilités.
Mes dernières années de cours étaient donc passionnantes dans l’apprentissage scientifique ayant en plus choisi à l’époque de m’orienter en ingénierie appliquée.
Aujourd’hui, je suis convaincu que les questions de mobilités sont au cœur des enjeux futurs sur fond de crise écologique. Les ingénieurs et leur expertise auront une place importante à jouer dans les réflexions que nous devrons nécessairement mener pour imaginer un avenir plus social et écologique.
Enfin, je garde aussi un très bon souvenir de la vie associative foisonnante de l’école avec une mention très spéciale à l’Estacave (club d’œnologie) dans lequel j’ai participé pleinement durant quelques années. Longue vie à eux !
- Vous avez finalement choisi un tout autre chemin que celui d‘ingénieur, qu’est-ce qui vous a décidé à poursuivre vos études ?
J’ai terminé ma scolarité avec une spécialité aéronautique, Vibration acoustique, ingénierie appliquée… donc à vocation très orientée « recherche ».
Néanmoins, dès ma première embauche, la dimension « management » m’a rapidement été nécessaire pour mener à bien les projets. De fil en aiguille, m’étant pris au jeu et l’expérience au sein de l’entreprise aidant, j’ai été amené à être moins présent sur l’aspect ingénierie mais beaucoup plus sur le pilotage de développement d’activités voire de direction.
C’est donc après dix ans de bons et loyaux services au sein d’une PME que j’ai décidé de faire une pause et de réfléchir à l’avenir. A cette époque, je n’imaginais pas forcément travailler dans le secteur culturel. J’étais surtout animé par l’envie de me lancer dans l’entrepreunariat.
J’en ai d’ailleurs profité pour valider à ce moment toute mon expérience des dernières années en passant un MBA... et je ne pourrais d’ailleurs que recommander aux étudiants d’avoir ce double diplôme pour leur avenir professionnel.
Finalement, et après une longue réflexion, j’ai choisi de joindre l’utile à l’agréable en créant une entreprise dans le secteur culturel étant par ailleurs musicien (et aussi passionné !).
- Vous êtes maintenant à la direction de différentes structures culturelles, pouvez-vous nous les présenter ?
J’ai monté avec quelques associés et amis « Artsolis » qui se décline aujourd’hui à travers deux entreprises et une association. Le secteur culturel vit de profondes mutations depuis quelques années qui s’expliquent notamment par de nombreuses raisons : baisse des subventions, chute du marché du disque, nouvelles technologies, ouverture des marchés aux géants internationaux, etc.
Tout ceci a profondément modifié la chaîne de valeur de la création artistique où les vieux modèles sont mis très souvent à mal.
C’est pourquoi, nous avons voulu avec Artsolis créer une structure assez souple qui se donne pour objectif de soutenir des artistes et créations musicales tout se donnant la capacité d’intervenir sur l’ensemble de la production (label, booking, organisation de concerts mais aussi recherche de subventions, mécénats, etc).
Chaque projet est différent et nous l’abordons donc en tenant compte des spécificités. Par exemple, nous sommes responsables du développement (financements, mécénat) pour un important orchestre baroque tout en sortant des disques et organisant des tournées pour des artistes pop/folk.
- Fraîchement élu pour la ville de Malakoff, quels sont vos nouveaux projets ?
Je suis très heureux d’avoir été élu Maire adjoint aux politiques culturelles de la ville de Malakoff dans une majorité plurielle qui donne priorité aux enjeux démocratiques, sociaux et écologiques.
C’est un mandat qui me tient particulièrement à cœur car je crois primordial de défendre l’art, la culture et la création dans notre société. Ils sont en effet des vecteurs essentiels d’émancipation et de liens sociaux, encore plus dans cette période de crise sanitaire et sociale que nous traversons.
Nous avons la chance sur Malakoff de posséder une histoire et un tissu culturel riches (scène nationale, médiathèque, conservatoire, centre d’art contemporain, nombreux artistes et associations culturelles).
J’ai comme projet de soutenir notre politique culturelle en l’irriguant à travers tous les pans de la société (santé, enfance et jeunesse, vie des quartiers, urbanisme, etc) tout en travaillant sur d’autres champs à développer. Par exemple, en faisant le choix de nommer un conseiller municipal délégué à la culture scientifique, la municipalité souhaite mettre un accent sur ce volet « science » qui devrait ravir nos ingénieurs !
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